Le 41e millénaire est en proie à de profonds bouleversements et personne ne souffre autant que les malheureux citoyens impériaux qui se trouvent sur le chemin d’une Flotte Ruche Léviathan en pleine résurrection. Dans Léviathan, le nouveau roman de Darius Hinks, nous nous tournons vers la planète Regium, où les Ultramarines se dressent entre les hordes voraces et les innocents dont la biomasse est convoitée par l’esprit de ruche.
Avant même que l’essaim ne s’écrase sur la planète, son influence maléfique se fait sentir dans l’esprit de ses proies, comme le montre cet extrait des premières pages du roman.
Vous l’avez peut-être vu sur la boutique en ligne de Games Workshop lorsque vous faisiez la queue pour acheter Warhammer 40,000 : Leviathan ce week-end, mais le voici pour que vous puissiez le lire à votre guise !
À la fin, alors qu’il n’y avait plus d’espoir de s’échapper, les gens se sont retournés les uns contre les autres, déchirant ceux qu’ils aimaient, aveugles à tout sauf à la terreur.
Mères, pères, fils et filles.
Cela ne signifiait rien.
Dans leurs derniers instants, ils n’étaient que des animaux. Frissonnant et hurlant. S’agitant dans l’obscurité.
Luttant pour la vie.
Tharro hurlait avec eux, implorant leur pitié comme si les monstres qui les attaquaient pouvaient les écouter. Comme s’ils pouvaient s’en soucier.
S’il vous plaît !
Puis il tomba sur le sol et sursauta de surprise. Il regarda autour de lui et vit qu’il était chez lui et qu’il faisait encore nuit. Sa femme, Valacia, était au lit et dormait tranquillement. Il n’y avait pas d’ailes. Pas d’horreurs bestiales. Pas de cris. Rien de tout cela n’était réel.
Il était tellement soulagé qu’il se mit à rire. Un rêve. C’était tout.
But it had been so vivid.
He could still feel the desperate hunger clamouring for his heart and his bones. He stood there for a while, trying to clear his thoughts, trying to think of other things, but he could not rid himself of sickening images. He dressed and headed outside, drinking in the cool night air and looking up at the stars.
Just a dream.
He could not remember ever being so affected by a nightmare, even as a child. Glimpses echoed round his thoughts. Fractured scenes centred on a huge figure. A four-armed colossus. Godlike in size, taller than the trees, skittering and scything, a face too dreadful to look upon, bone blades jutting from a ridged skull. It was repulsive. The flesh on one side of its face had been burned, leaving charred sinew. But it was more than its appearance that filled him with dread, it was something deeper: an understanding of what it signified. It was not merely bringing death. It was bringing the final death. It was the Harbinger.
‘Emperor protect me,’ he whispered as he hurried away from his hab-unit, following a narrow path through the rocks, hoping the night air would calm him. He entered a small wood and the trees leant over him as he walked, forming a tunnel. When he emerged on the far side, he was surprised to see lights glittering further down the mountainside. Who would be awake, now? He headed towards them and saw that despite the late hour, hundreds, perhaps even thousands of people had gathered in the darkness. He recognised a few of them, but most were strangers. The sight of so many people huddled together in the middle of the night was bizarre and somehow dreadful. They were all looking out from the mountain, staring into the night.
Personne ne parlait.
Ils avaient tous l’air terrifiés, leurs visages pâles et rigides, comme des crânes drapés dans l’obscurité. Le nœud dans son estomac se resserra. Cela n’avait aucun sens, mais d’une manière ou d’une autre, il savait ce qui les avait effrayés. Il savait pourquoi ils s’étaient rassemblés ici, à la lisière de la forêt.
Le rêve », dit-il à voix basse, alors qu’il atteignait une jeune femme.
Elle fit un bref signe de tête, tremblant en regardant la forêt.
L’annonciateur ». Le nom lui parut étrange dans la bouche, lourd et froid. Il regretta immédiatement de l’avoir utilisé.
Elle refusa de croiser son regard.
Tharro se souvint des bruits de son cauchemar : le raclement des griffes, le craquement de la chitine. Le sang se précipita dans ses veines. Il imaginait des serres le parer, s’enfoncer dans son abdomen. Comment avons-nous pu faire le même rêve ? demanda-t-il.
C’est un présage, chuchota la femme.
De quoi ?
De la fin.
Les citoyens de Regium risquent de passer un mauvais quart d’heure, mais les Ultramarines parviendront-ils à endiguer la vague et à sauver la planète de l’anéantissement ?
